Les funérailles de Charles Burquel ont été célébrées le mercredi 9 juin 2021 en l’église Notre-Dame de la Cambre à Ixelles.
« La parole est une aile du silence » Pablo Neruda
Notre collègue, CHARLES BURQUEL...
...nous a quittés en un instant, par une journée ensoleillée, le mardi 1er juin, à Bruxelles, en début d’après-midi.
Il commençait tout juste une réunion de travail, par internet, avec une équipe liégeoise. Le vendredi 28 mai, il venait de fêter, entre amis, son septantième anniversaire.
Depuis quelques années, sa santé s’était fragilisée — ce qui ne l’empêchait à chaque fois de repartir, vaillant, aux quatre coins du monde. Face à une telle ténacité et devant un tel désir, on avait fini par croire à une éternelle résilience. Sa force de travail et sa capacité de ne jamais céder au désenchantement nous encouragent, en ces temps incertains, à ne pas transiger sur nos valeurs.
Dans le sillage de François Tosquelles et de Frantz Fanon, Charles incarnait, au sein de l’APSY-UCL, la psychiatrie sociale au plus beau de sa fibre institutionnelle et transculturelle.
Parmi tant d’autres choses et parmi tant d’ailleurs – entre altiplano péruvien et vaudou béninois - il avait créé, à Saint-Josse, le Service de Santé Mentale «Le Méridien». Le quartier lui allait comme un gant.
Pédo-psychiatre, Nicole Hogge - compagne résolue de routes inlassables et kaléidoscopiques – n’est pas pour rien dans le don d’ubiquité soigneusement programmée de son équipier. Toujours en quête d’un projet, la labilité spatiale de Charles allait de pair une grande fidélité — par exemple, au groupe «Laplanche, nouveaux fondements pour la psychanalyse» ou au «Conseil d’éthique» de l’Association des Services de Psychiatrie et de Santé Mentale de l’UCL.
Les silences de Charles Burquel, tout en méditation attentive et en préparation pointue à l’action, vont beaucoup nous manquer.
Francis Martens